Les émotions intéressent et occupent beaucoup de personnes à travers le monde. Médecins, chercheurs, personnes en proie à des débordements, on se passionne, on se documente en attendant aussi beaucoup de ces solutions qui émergent, fruits d’observations et d’études plus minutieuses.
Devenu synonyme d’espoir, un mot revient tout le temps : neuroscience.
L'émergeance de ce champs de recherche fait jour avec une bonne raison. Ce qui avant était empirique hier, devient mesurable. S’agissant de notre fonctionnement cérébral, on recoupe des phénomènes, quand on ne les regarde pas directement en action, sous nos yeux, sur le moniteur d'une IRM. Pour cela, merci à la neuro-imagerie. Tout est devenu neurophysiologique en somme. Si vous préférez c’est à la fois chimique et électrique et ça passe par le corps. Première preuve de cette réalité. Quand on est dans l’inconfort d’une émotion particulière, on ressent des sensations désagréables.
À penser que le problème était psychologique, on s’est dit que le traitement était forcément verbal. Aujourd'hui, il est avéré, pour une catégorie de symptômes, dont les phobies, que si le problème fait naitre des sensations, la résilience et le traitement de l’information passe par l'écoute adaptée d'une boucle sensorielle.
Certes, nous comprenions bien le fonctionnement cérébral qui s'opérait, mais d'autres circuits ont permis des découvertes. Les travaux de Joseph E.Ledoux de 1996 mettent en évidence à quel point l’absence de séparation conceptuel entre les différents circuits neuronaux, avait fait stagné, par exemple, la prise en charge non-médicamenteuse des phobies. Les travaux du chercheur ont isolé un fonctionnement particulier, de ce qu'on nomme l'amygdale élargie et qui apporte une compréhension dans la résolution des émotions. Depuis, la voie du corps est mieux explorée, y compris sur un plan pharmacologique, pour le développement de molécules.
La Résolution-Émotionnelle, fait ainsi partie des stratégies non-médicamenteuses dont la puissance est désormais authentique.
On sait désormais que le centre de l’amygdale parle au corps et ne répond pas à un stimuli verbal. C’est pourquoi une psychothérapie ne peut soigner, ni les phobies spécifiques, ni les phobies complexes et même d'autres troubles. La posture gagnante qui nous fait beaucoup parler depuis l’avénement des neurosciences, c’est d’avoir ramené le corps, dans l’espace thérapeutique. Il est a considérer. Pour s'en convaincre il faut analyser, qu’une émotion est autant une alerte qu’un levier de solutions. Si vous préférez, c'est à la fois le signal et le remède, quand celle-ci se manifeste.
La chance c’est aussi que l'on peut travailler sur un souvenir et consulter à des temps décalés de la survenue du problème. C’est-à-dire, au calme, sans risque et sur rendez-vous, par la Résolution-Émotionnelle.
Main basse sur l’amygdale, enfin voie basse devrait-on dire, selon Ledoux ! Le chercheur distingue un traitement des émotions à la fois par le cortex (voie haute), sans négliger un traitement du signal émotif par l’amygdale (voie basse). Retenons que cette boucle se met à fonctionner globalement quand vous avez peur, mais pas seulement. Il fallait aussi àjouter à ce double chemin de l'information, l'existence du Noyau du lit de la strie terminale (BNST), qui intervient spécifiquement dans la pérennité de l'anxiété. Ce BNST s'entend pour définir l'action de l'amygdale élargie, citée précédemment.
Quand le caractère envahissant de l’amygdale qui fonctionne trop s'emballe, vos problèmes peuvent devenir chroniques, ils se re-créent, avec ou sans objet réel.
Sur le plan neurophysiologique, quand le danger devient imminent, le circuit qui se met en route commence par l’axe (HPA) c’est-à-dire la libération du cortisol par les glandes surrénales, ensuite s’active le système nerveux autonome (SDA) avec la levée du frein vagal puis la libération de l’adrénaline - noradrénaline, qui créent à tout cela, la réponse motrice de fuite ou de combat.
Tout mouvement de sursaut nait de cette boucle. Dans le cerveau, c’est la zone d’intérêt anatomique qui explique le déclenchement, non seulement de toute sensation, mais la réaction avec le comportement approprié ou non-approprié, qui s’annonce.
L’approche adaptative qui consiste à calmer l’activité de l’amygdale, par un protocole spécifique, est tout le propos de la Résolution-Émotionnelle.
L’amygdale en lien avec les mémoires somatiques, ici comprenons bien, les mémoires corporelles archaïques, autorise une heureuse approche définitive des soucis. Quand le protocole est bien mener.
En effet, il est toujours utile de consolider le travail et mieux si possible, de croiser les méthodes, comme dit précédemment. L'enjeu consiste a stimuler - le cortex orbital-frontal, c’est-à-dire l’insula et l’hippocampe - À ce niveau de protocole, on peut augurer une rémission complète et durable des difficultés.
S’il est toujours un peu difficile de vulgariser ces notions, il est aussi possible d’être approximatif. L’objectif de ce paragraphe, est d’apporter des réponses pour lancer l’approche novatrice en Résolution-Émotionnelle sur une base rationnelle.
Naturellement, il existe une abondante littérature scientifique sur ces sujets. Neurophysiologie, neuropsychologie, neuropédagogie sont autant d'axes de progrès. D'ailleurs pour désigner toutes ces publications sur le fonctionnement cérébral, on avance le terme de neurocratie, ça donne une idée.